Dominique Mwankumi

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Dominique Mwankumi est né le 8 juin 1965 à Bier, petit village dans le Bandundu, non loin de la rivière Kasaï, partie méridionale équatoriale de la république démocratique du Congo.

Dès l’âge de 5 ans, son père, soucieux de lui assurer un avenir, décident de l'envoyer à Kinshasa, la capitale du pays, afin de poursuivre ses études. Il sera hébergé par un oncle et restera dans cette famille d'adoption jusqu'à l'âge de 18 ans. Il ne reverra pas son père qui disparaitra entretemps.

A 6 ans, Dominique s’exerce copier des affiches, des bandes - dessinées qu’il trouve sur le marché́ .

Images de gauche à droite : Dominique, autoportrait, Salon du livre de Bologne avec Marie wabbes et Dominique avec son public du milieu scolaire.

Son professeur de dessin remarque alors ses qualités artistiques et suggère à ses parents de l'orienter vers les Beaux-Arts. Après plusieurs années d’études, Dominique aspire à renouer avec ses origines : il retourne donc au village, retrouve sa mère qu’il n’avait pas revu depuis son départ pour Kinshasa.

Il entreprend alors un voyage à travers la forêt équatoriale. Il va redécouvrir la vie quotidienne des habitants, faite essentiellement de chasse et de troc, que Dominique pratiquera en échangeant des dessins afin de subvenir à ses besoins. Il va s’imprégner des couleurs, des atmosphères, des odeurs...

Les beaux-arts

Dominique reprend ensuite le chemin des études à l'Académie des Beaux-Arts de Kinshasa. Il va acquérir les techniques nécessaires à son expression artistique : la pratique du croquis, la peinture à l'huile, l'aquarelle...

En 1989, il participe à un atelier d’illustration organisé par Marie Wabbes, artiste européenne. Elle qui lui explique que son pays a besoin de lui pour exprimer la culture africaine et l’encourage dans la voie de l’illustration. Elle le prendra d’ailleurs en stage pour réaliser des projets de livres pour enfants. Elle va lui apprendre à travailler l'image, la narration...

Arrivée en Europe

Sa vocation est alors freinée par l'absence de formation au métier d'illustrateur à Kinshasa. Cet obstacle le pousse à venir s'installer en Europe. Les ventes qu'il réalise lors de ses expositions, en particulier au Centre Wallonie- Bruxelles de Kinshasa, ainsi que le soutien de ses amis, lui permettent de concrétiser son projet.

Dominique s'installe en Belgique et reprend ses études afin d'acquérir les compétences propres au métier d'illustrateur. Il étudie à l’École de Recherche Graphique de Saint-Luc.

Invité en 1995 à Paris au salon du livre de Montreuil, par une librairie africaine, il rencontre le responsable de l’école des Loisirs, maison d’Edition majeure dans la littérature jeunesse.
 Trois ans plus tard, il publie chez cet éditeur son premier album, « La Pêche à la Marmite », qui révèle au grand public son talent, son style, ses couleurs et sa terre natale l’Afrique.

Il participe progressivement aux grandes manifestations dédiées à l'illustration jeunesse (Salons de Bologne, Montreuil, Frankfurt...), il développe avec les écoles des ateliers créatifs autour de ses œuvres, et créé avec plusieurs amis une association pour la promotion de l'illustration : « Illusafrica ».

Lien vidéos :

Aujourd'hui, Dominique Mwankumi vit à Londres. Papa de deux filles, il voyage beaucoup à travers le monde pour aller à la rencontre du public, des enfants, de ses amis...Et prépare son prochain livre : « Un don du ciel ».

L’ univers créatif

« Mon pays d'origine, le Congo (RDC), regorge de multiples atmosphères qui viennent s’ajouter à toutes celles que j’ai emmagasinées lors de mes différents voyages et dans les pays dans lesquels j’ai vécu.

C'est vrai que les atmosphères influencent notre métier d'auteur et d’illustrateur. Je ne peux pas me démarquer de mon âme africaine.

Le Congo m’a conditionné par ses odeurs, sa lumière et la couleur de sa terre. Tout cela a contribué à forger ma sensibilité.

L'écriture est un exercice de mémoire. Difficile d'enlever les infimes particules entrées dès l'origine. Écrire pour les enfants est un retour en arrière. On remonte toujours dans l'enfance pour puiser dans la mémoire.

Pour trouver l’inspiration, je travaille par flashs successifs, tous tirés de mes souvenirs visuels.

J'en remplis plusieurs carnets qui servent d'amorce à mes histoires.

En accolant certaines images, je construis l'histoire, toujours tirée de faits réels.

L’album : « Kuli et le sorcier », je l’ai réalisé à partir d’une de mes expériences : à l'âge de 18 ans, alors que j’avais toujours vécu en ville, j'ai souhaité́ me ressourcer. J'ai quitté Kinshasa pour vivre durant cinq ans dans la grande forêt équatoriale.

Je m'y suis imprégné de ses odeurs, de ses couleurs, de ses ambiances en pratiquant la chasse et la pêche.

Ce séjour dans un village que le modernisme n'a pas atteint m’a apporté́ des choses extraordinaires ; il a été pour moi une formidable source d'inspiration dont j'ai tiré́ parti quand je me suis lancé dans la création de livres pour la jeunesse ».

Formation

Médaille lors de la résidence Sainte-Suzanne, Ville Lecture à l’Ile de la Réunion

Médaille Conseil Général Gironde lors de la résidence d’auteur dans l'Estuaire - Pauillac.


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